Le transfert de domicile fiscal hors de France entraîne l’imposition immédiate à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux des plus-values latentes sur les participations significatives, des créances trouvant leur origine dans une clause de complément de prix et de certaines plus-values en report d’imposition (exit tax).
Le taux d’imposition est celui des plus values mobilières.
La loi de finances pour 2018 modifie les modalités d’imposition des plus-values mobilières en rétablissant pour principe l’imposition forfaitaire des gains au taux unique de 12,8 % (maintenus à 75 % pour les ETNC) dans le cadre du PFU avec une option possible pour le barème progressif de l’IR (attention cette option est globale, c’est-à-dire qu’elle s’applique obligatirement à toutes les plus-values mobilières et tous les revenus de capitaux mobiliers du contribuable). De fait, le mécanisme de l’exit tax a été aménagé afin de tenir compte de ces nouvelles règles.
Ainsi, le montant des garanties que le contribuable doit constituer préalablement au transfert de son domicile fiscal hors de France [cas d’un transfert de domicile hors EEE ou au Liechtenstein] pour bénéficier du sursis de paiement est égal à 12,8% (et non plus 30 %) du montant total des PV et créances. C’est ce qui ressort de l’art. 167 bis, V, 1, al. 3 du CGI.
La loi de finances pour 2019 modifie la règle pour l’avenir.
Ces nouvelles règles s’appliquent donc aux transferts de domicile réalisés à compter du 1er janvier 2019, les contribuables déjà soumis au dispositif d’exit tax à cette date, continueront d’être soumis aux règles et aux délais actuels.
Le délai de conservation exigé du partant pour que le sursis d’imposition obtenu sur la plus-value latente de ses titres se transformerait en une exonération définitive de cette plus-value serait, à compter du 1er janvier 2019 (départs décidés à compter de cette date), ramené à deux ans pour les titulaires d’un portefeuille de titres d’une valeur globale n’excédant pas 2,57 M€ et à cinq ans pour les titulaires d’un portefeuille d’une valeur dépassant ce montant.
La loi de finances pour 2019 supprime certaines démarches de suivi.
En effet, la loi de finances pour 2019 élargie le spectre des pays vers lesquels le sursis de plein droit serait accordé. Ainsi, le transfert de domicile vers un Etat non membre de l’EEE mais ayant conclu les conventions précitées et non considéré comme un Etat non coopératif ouvrirait également droit au sursis de paiement de plein droit, aucun représentant ni aucune garantie ne serait exigé.
La plus-value d’acquisition de vos stock-options et actions gratuites n’est pas concernée. Par contre, la plus-value de cession … peut l’être !