Actions gratuites et Stock-options : comment les déclarer à l’ISF ?

Les options d’achat d’actions ne sont imposables à l’ISF qu’une fois la levée réalisée !

Exonération avant la levée de l’option

Si les options ne sont pas levées au 1er janvier de l’année d’imposition, les stockoptions sont exonérées d’ISF. Une option ne confère à son bénéficiaire, tant qu’elle n’a pas été effectivement levée, qu’un droit à un avantage financier hypothétique

Tant que les options ne sont pas levées, il n’y a pas d’enrichissement patrimonial.

Les stockoptions ne doivent donc pas être déclarées à l’ISF.

Imposition lors de la levée d’option

Si les options sont levées au 1er janvier de l’année d’imposition, la valeur des titres détenus entre dans l’assiette de l’ISF. En effet, une fois que l’actionnaire est en possession de ses titres, ceux-ci entrent dans son patrimoine.

Les actions sont évaluées d’après le cours de bourse au 1er janvier de l’année d’imposition ou, au choix, suivant la moyenne des 30 derniers cours précédant cette date le cas échéant.

Et les actions gratuites ?

Les actions gratuites entrent dans le champ de l’ISF au jour de leur attribution définitive.

En effet, le bénéficiaire des actions gratuites n’étant pas propriétaire de ces dernières jusqu’au jour de leur attribution définitive, leur valeur ne peut être incluse dans l’assiette de l’ISF jusqu’à ce moment.

Elles sont évaluées différemment selon qu’il s’agit de titres cotés ou non cotés.

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L’imposition des expatriés détenant des stock-options en France

La loi de finances pour 2013 a aménagé les règles de calcul de la retenue à la source pour les plans de stock-options et d’actions gratuites attribués à compter du 28 septembre 2012

Exemple

Un contribuable célibataire, domicilié hors de France au cours de l’année 2013, lève le 1er octobre des options sur titres qui lui ont été attribuées le 1er septembre 2007. Les options sur titres rémunèrent en totalité une activité exercée en France (la période de référence est donc entièrement française).

Les gains réalisés bénéficient du régime spécifique d’imposition des stock-options.

Le contribuable vend la totalité des titres issus des options le 1er novembre par l’intermédiaire d’un établissement financier, réalisant un gain de levée d’option de source française de 30 000 €. Il ne dispose pas d’autres revenus de source française (hypothèse).

Application de la retenue à la source au taux proportionnel :

L’établissement financier qui remet au contribuable les sommes provenant de la cession des titres issus des options prélève la retenue au taux de 30 %, soit 9 000 € (30 000 x 30 %).

L’établissement verse la retenue au Trésor avec la déclaration 2494 BIS au titre du mois de novembre, soit avant le 15 décembre 2013.

Le plan de stocks-options lui ayant été attribué avant le 28 septembre 2012, le contribuable a 2 possibilités lors du dépôt de sa déclaration d’impôt sur le revenu (IR) relative aux revenus de l’année 2013 auprès du service des impôts des particuliers non-résidents :

  • Maintien de l’imposition au taux proportionnel

Le gain de levée d’option est déclaré dans la case 3VI de la déclaration 2042 C (ou 3SI) pour être imposé au taux de 30 % et la retenue à la source est inscrite sur la case 8TA de la même déclaration. La retenue s’impute sur l’IR calculé au taux de 30 % : aucun IR supplémentaire n’est dû.

Le total de l’impôt (retenue à la source + IR) payé est de 9 000 € ;

  • Option pour le régime d’imposition des traitements et salaires

Il déclare le gain ligne 3VJ de la 2042 C et la retenue à la source est inscrite ligne 8TA. La retenue à la source et l’IR sont régularisés et liquidés comme si le contribuable avait, dès l’origine, exercé l’option pour la retenue à la source sur les salaires.

Liquidation de la retenue à la source « théorique » sur les salaires :

Le gain de levée d’option imposable est égal 27 000 € (soit 30 000 € – 10 % de déduction forfaitaire pour frais).

La retenue à la source qui aurait été prélevée en appliquant le tarif annuel de la retenue à la source « salaires » est égale à :

(27 000 – 14 245) x 12 % = 1 530,6 arrondi à 1 531 € ;

Régularisation

Dès lors que le gain imposable (27 000 €) n’excède pas la limite inférieure de la tranche d’imposition à 20 % (41 327 €), il n’est pas pris en compte pour le calcul de l’IR.

Aucune imposition complémentaire n’est établie à l’IR et le contribuable peut obtenir le remboursement de l’excédent de retenue à la source calculée au taux proportionnel par rapport à la retenue à la source sur les salaires, soit 7 469 € (9 000 – 1 531).

Le total de l’impôt (retenue à la source + IR) payé est de 1 531 € (soit 9 000 – 7 469).

Bonne journée

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La loi de finances 2014 est adoptée et concerne les stock-options

Le régime des plus-values de cession de valeurs mobilières et droits sociaux est une nouvelle fois réformé.
Le principe d’imposition au barème progressif ne comporte plus d’exception.

Les taux de l’abattement général pour durée de détention sont augmentés et deux abattements dérogatoires sont créés en remplacement de certains régimes de faveur.

En règle générale, le nouveau régime s’applique aux plus-values réalisées dès le 1er janvier 2013, certaines dispositions n’entrant toutefois en vigueur qu’en 2014 (essentiellement concernant les chefs d’entreprise).

Elles « écrasent » donc, avant toute application, une large part du dispositif voté l’an dernier.

Aux termes de l’article 150-0 D, 1 ter du CGI, l’abattement pratiqué sur le montant net de la plus-value est égal à 

–  50 % du montant des gains nets ou des distributions lorsque les actions, parts, droits ou titres sont détenus depuis au moins deux ans et moins de huit ans à la date de la cession ou de la distribution ;

–  65 % du montant des gains nets ou des distributions lorsque les actions, parts, droits ou titres sont détenus depuis au moins huit ans à la date de la cession ou de la distribution.

Les plus values de cession des stock-options et actions gratuites sont concernées par ce nouveau régime.

 

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Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes de fin d’année …

… Et vous présentons nos meilleurs Voeux pour cette nouvelle année 2014 !

Reprise du service : le 6 janvier 2014.

A bientôt !

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Adoption de la loi de finances pour 2014 avec des impacts sur les stock-options

Les députés ont adopté définitivement les lois de finances pour 2014 et de finances rectificative pour 2013 le 19 décembre. Leurs mesures sont donc définitives, sous réserve, comme chaque année, de leur censure par le Conseil constitutionnel (saisi le 19 décembre) avant leur publication.

Les plus values mobilières sont naturellement concernées par les modifications législatives et donc également les plus values de stock-options et actions gratuites.

Pour accéder aux textes >>

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N’oubliez pas le PEE pour optimiser la fiscalité de vos stock-options !

Afin de financer la levée de stock-options, vous pouvez recourir aux avoirs indisponibles détenus sur votre PEE (uniquement avec les avoirs indisponibles !).

Vous devez cependant vérifier au préalable que votre plan le permet.

L’intérêt d’utiliser le PEE pour acquérir vos actions et qu’il permet d’échapper à la taxation de la plus-value.

En contrepartie, les actions résultant de la levée de l’option financées à l’aide des fonds provenant de ce PEE doivent obligatoirement être conservées au sein du plan pour une durée minimale de 5 ans à compter de la levée.

Par ailleurs les actions ainsi acquises, ne bénéficient pas de la législation sur le déblocage anticipé. Ainsi même en cas de départ en retraite, il vous faudra attendre le terme du délai d’indisponibilité de cinq ans.

Nous vous rappelons que si le respect de cette durée d’indisponibilité rend les produits des sommes placées définitivement exonérés d’impôt sur le revenu, en revanche, lorsque le salarié demande le remboursement de ses droits, les produits et plus-values sont assujettis aux prélèvements sociaux au taux de 15,5 %.

Enfin, il est possible de compléter votre PEE et verser jusqu’au quart de votre rémunération annuelle ou de votre revenu professionnel imposé à l’impôt sur le revenu au titre de l’année précédente.

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Rappel du régime fiscal des actions gratuites

Les attributaires d’actions gratuites bénéficient d’un régime fiscal de faveur lorsque la procédure d’attribution gratuite d’actions respecte les conditions posées par la loi (et notamment les deux périodes d’acquisition des droits et de conservation des actions) : report de l’imposition du gain d’acquisition au moment de la cession de titres (aucune imposition au moment de l’attribution) et possibilité de bénéficier d’un taux d’imposition forfaitaire.

Pour bénéficier du régime fiscal de faveur, le bénéficiaire doit obligatoirement conserver les titres pendant une durée de 2 ans minimum à compter de leur acquisition définitive (et ce même si l’AGE réduit ou supprimé le délai de conservation des titres). La mise en location des titres n’est pas considérée comme une opération intercalaire mais comme un acte de disposition.

A défaut de respecter la procédure et les délais d’indisponibilités, les avantages qui résultent pour les salariés ou les mandataires sociaux concernés de l’attribution d’actions gratuites constituent un complément de salaire imposable dans les conditions de droit commun, dès leur attribution.

Imposition du gain d’acquisition

L’avantage, qui est égal à la valeur, des actions à leur date d’attribution définitive, c’est-à-dire au terme de la période d’acquisition, diminuée, le cas échéant, de la participation symbolique exigée des bénéficiaires, constitue pour le bénéficiaire un complément de rémunération.

 Ce complément de rémunération est imposé :

pour les actions attribuées jusqu’au 27 septembre 2012 :

  • de plein droit au taux forfaitaire de 30 %,
  • sauf option pour l’imposition de cet avantage selon les règles applicables aux traitements et salaires ;

pour les actions attribuées à compter du 28 septembre 2012, au barème progressif de l’IR dans la catégorie des traitements et salaires.

L’option, pour les attributions antérieures au 28 septembre 2012, s’effectue lors du dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus (n° 2042) souscrite au titre de l’année d’imposition de l’avantage (année de cession des titres acquis gratuitement).

Le gain d’acquisition est soumis aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine au taux global de :

  • 15,5 % pour les actions gratuites attribuées jusqu’au 27 septembre 2012,
  • 8 % pour les actions gratuites attribuées à compter du 28 septembre 2012.

Par ailleurs lorsque les gains portent sur des titres issus d’une attribution gratuite de titres effectuée depuis le 16 octobre 2007, la plus-value d’acquisition ainsi réalisée doit également supporter, outre l’IR et les prélèvements sociaux précités, une contribution salariale dont le taux est fixé à 10 % pour les cessions intervenues depuis le 18 août 2012 (contre 2,5 % ou 8 % pour les cessions réalisées avant cette date, selon la date et le montant du gain réalisé).

 

Plus ou moins-value de cession

La plus-value résultant de la cession d’actions gratuites, égale à la différence entre leur prix de cession et leur valeur à la date d’acquisition, c’est-à-dire au terme de la période d’acquisition, est pour sa part imposable selon le régime de droit commun des plus-values de cession de valeurs mobilières ou de droits sociaux.

Pour les cessions réalisées à compter de 2013, la plus-value sera soumise au barème progressif de l’IR après application, le cas échéant, d’un abattement pour durée de détention.

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BSA et BSPCE : exclusion prochaine du PEA !

On savait déjà que pour les stock-options ou actions gratuites, l’utilisation du PEA était interdite.

Par contre, pour les BSA cela semblait possible.

Cependant, un amendement au projet de loi de finances rectificative, déposé par le rapporteur de la commission des finances Christian Eckert et adopté, restreint le champ du PEA.

Il excluerait à compter du 1er janvier 2014 le placement sur un PEA de «titres à fort effet de levier potentiel (bons et droits de souscription d’actions, actions de préférence)», «à l’exclusion toutefois des titres de cette nature déjà régulièrement placés sur un PEA» …

A suivre

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La contribution salariale sur les stock-options et actions gratuites

Les bénéficiaires de stock-options ou d’actions gratuites attribuées depuis le 16 octobre 2007 sont, en principe, redevables d’une contribution salariale calculée sur le gain de levée d’options ou d’acquisition au taux de 10 % pour les cessions réalisées depuis le 18 août 2012. Cette contribution est due au titre de l’année de cession des actions et s’ajoute à l’impôt sur le revenu et aux autres prélèvements sociaux dus par les bénéficiaires des options sur titres ou des actions gratuites. Elle est établie et recouvrée dans les mêmes conditions et selon les mêmes modalités que la CSG sur les revenus du patrimoine.

Quels gains ?

La contribution salariale s’applique aux gains de levée d’options sur titres et aux gains d’acquisition d’actions gratuites attribuées depuis le 16 octobre 2007. Les gains de levée d’options sur titres attribuées avant cette date ne sont donc pas soumis à la contribution. Il en est de même des gains d’acquisition d’actions gratuites correspondant à des attributions consenties avant cette date.

La contribution salariale est due par les bénéficiaires des stock-options et d’actions gratuites dont les gains de levée d’options ou d’acquisition correspondants sont soumis au régime fiscal ad hoc et qui sont affiliés à un régime obligatoire d’assurance maladie.

Seuls les gains bénéficiant du régime fiscal spécifique aux stock-options et attributions gratuites d’actions sont soumis à la contribution salariale. Il s’agit donc des gains qui sont soumis, sur option du contribuable, à un taux forfaitaire ou au barème de l’IR dans la catégorie des traitements et salaires.

La contribution salariale est due, que l’avantage soit imposé à un taux forfaitaire ou qu’il soit imposé sur option, selon les règles de droit commun des traitements et salaires.

En revanche, en sont exclus :

les options sur titres ou actions gratuites qui ne sont pas attribuées dans des conditions conformes au code de commerce (plans dits « non qualifiés »),

les gains de levée d’option et d’acquisition qui correspondent à des titres cédés, convertis au porteur ou loués avant l’achèvement, selon le cas, de la période d’indisponibilité de 4 ans qui court à compter de l’attribution de l’option ou de la période de conservation juridique ou d’indisponibilité fiscale, si celle-ci est plus élevée, qui court à compter de l’attribution définitive de l’action gratuite.

Dans ces cas, en effet, les avantages en résultant constituent un complément de salaire soumis à l’impôt sur le revenu selon les règles de droit commun des traitements et salaires et, par suite, aux cotisations et prélèvements sociaux dus au titre des revenus d’activité.

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L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de finances pour 2014

L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi de finances pour 2014.

A été adopté un amendement du Gouvernement visant à exclure de la taxe sur les salaires à compter du 1er janvier 2014 les gains de levée d’options sur actions ou d’attribution d’actions gratuites attribuées depuis le 20 septembre 2012.

Il s’agit, selon l’exposé des motifs, de la correction d’une erreur de coordination entre les lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2013 qui, ayant respectivement assujetti ces gains à la CSG sur les revenus d’activité et aligné l’assiette de la taxe sur les salaires sur celle de la CSG applicable aux salaires, ont conduit à inclure ces gains dans le champ de la taxe contrairement à l’intention du législateur (art. 56 bis).

 

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