La réforme du patrimoine se précise …

Le projet prévoit la suppression du bouclier fiscal.

Cependant, pour les bénéficiaires du bouclier fiscal de condition modeste, leur situation devrait être prise en compte par la mise en place d’un dispositif de plafonnement de la taxe foncière en fonction de leurs revenus.

Cette suppression s’appliquerait pour 2012.

En 2011 les intéressés déduiront eux-mêmes le montant du bouclier par l’autoliquidation.

Concernant l’ISF, ceux dont le patrimoine taxable est inférieur à 1,3 millions d’euros seront exonérés d’ISF dès cette année. Pour les personnes ayant un patrimoine supérieur à 1,3 millions d’euros rien ne changera pour 2011. En effet, l’ancien barème sera applicable.

En 2012, les patrimoines compris entre 1,3 millions d’euros et 3 millions d’euros seront imposés dès le premier euro, au taux de 0,25% et les patrimoines supérieurs à 3 millions d’euros seront imposés au taux de 0,50%.

Pour lisser les effets de seuils, un dispositif de décote sera instauré pour les patrimoines compris entre 1,3 millions d’euros et 1,4 millions d’euros, ainsi que pour ceux compris entre 3 millions et 3,2 millions.

Le montant de la décote serait calculé ainsi :

  • entre 1,3 et 1,4 millions d’euros : 24 500 € – 7 fois le montant d’ISF dû,
  • entre 3 et 3,2 millions d’euros : 120 000 € – 7,5 fois le montant d’ISF dû.

Et en pratique ? Dès 2011, les redevables détenant un patrimoine inférieur à 3 000 000 € seraient dispensés du dépôt des annexes à la déclaration d’ISF et des justificatifs de réductions d’ISF. Ils n’auraient qu’à adresser la déclaration d’ISF accompagnée du règlement de l’impôt dû.
A compter de 2012, les modalités seraient encore simplifiées puisque les contribuables dont le patrimoine est inférieur à 3 millions d’euros n’auraient plus qu’à porter la valeur de leur patrimoine net taxable sur la déclaration n° 2042. Le paiement de l’ISF pourrait même faire l’objet d’une mensualisation à compter de l’ISF 2013 sur demande du contribuable.

Pour 2011, la date de paiement de l’ISF serait décalée au 30 septembre.

Publié dans Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire

Prime aux salariés

AFP 

8,9 millions de salariés sont employés dans des entreprises de plus de 50 salariés, tandis que les entreprises qui versent des dividendes emploient six millions de personnes, selon la même source.

« Deux tiers » de ces six millions, soit environ quatre millions, devraient être concernés par le versement de cette prime, qui sera obligatoire dans les entreprises employant plus de 50 salariés et dont le dividende a progressé l’année n par rapport à la moyenne des deux années précédentes, estime le ministère du Travail, au vu d' »une étude d’impact ».

Le montant (et les modalités) de cette prime sera négocié au sein des entreprises et exonéré de cotisations sociales, hormis la CSG-CRDS et le forfait social, jusqu’à un plafond de 1.200 euros.

Le ministère avait estimé fin avril qu’environ huit millions de salariés étaient concernés par ces négociations.

Par ailleurs, le versement de la prime devra « intervenir dans les trois mois suivant la publication de la loi » au Journal officiel et, pour les années suivantes, « dans les trois mois suivant la tenue d’Assemblée générale des actionnaires » fixant le montant du dividende versé par action.

Le gouvernement vise « une adoption définitive avant l’été » par le parlement, avec une première lecture à l’Assemblée nationale « dans la semaine du 14 juin ». Le texte devait partir mardi soir au Conseil d’Etat.

Cette prime aura « un caractère collectif » devant s’appliquer à tous les salariés de l’entreprise, a précisé le ministère. Elle pourra être « différenciée », comme pour la participation et l’intéressement, en fonction du salaire et de la durée de présence dans l’entreprise.

Elle devra être négociée avec les délégués syndicaux ou le comité d’entreprise. Faute d’accord, l’employeur arrêtera le dispositif « après avis du CE ou des délégués du personnel ». A défaut de telles instances, les décisions de l’employeur devront être ratifiées par deux tiers du personnel, consulté par référendum.

D’autre part, la prime ne pourra se substituer à des éléments de rémunération prévus par la loi ou par convention.

L’employeur pourra verser un autre avantage qu’une prime (intéressement ou participation supplémentaires, actions gratuites…) à condition que le personnel (ou ses représentants) soit d’accord.

Pour les groupes, ce sera le dividende versé par la maison-mère qui constituera la référence. Ce qui signifie que les salariés d’une filiale d’un groupe assujetti à la loi mais qui compterait moins de 50 salariés toucheront eux aussi la prime.

Dans les unités de moins de 50 salariés, le principe est que le versement d’une prime est facultatif.

S’agissant des filiales en France de groupes étrangers, le critère sera la progression ou non du dividende dans « la plus haute maison-mère située sur les territoire français ».

Les entreprises qui se déroberaient à leur obligation encourent « une sanction identique » à celle prévue pour absence de négociation annuelle obligatoire sur les salaires (quelques milliers d’euros).

Pour les finances publiques, « le coût principal » viendra de la déductibilité (de l’impôt sur les sociétés) du montant des primes versées. Le ministère affirme qu’il n’y a pas de manque à gagner pour la sécurité sociale, car cette prime ne serait pas versée en l’absence d’obligation légale, et qu’au contraire, le forfait social acquitté ira dans les caisses de la sécurité sociale.

Publié dans Général | Un commentaire

Action gratuite … attendre pour gagner plus !

 

Les attributaires d’actions gratuites bénéficient d’un régime fiscal de faveur lorsque la procédure d’attribution gratuite d’actions respecte les conditions posées par la loi (et notamment les deux périodes d’acquisition des droits et de conservation des actions) :

  •  report de l’imposition du gain d’acquisition au moment de la cession de titres (aucune imposition au moment de l’attribution)

  • et possibilité de bénéficier d’un taux d’imposition forfaitaire.

Pour bénéficier du régime fiscal de faveur, le bénéficiaire doit obligatoirement conserver les titres pendant une durée de 2 ans minimum à compter de leur acquisition définitive (et ce même si l’AGE réduit ou supprimé le délai de conservation des titres).

Lorsque, pendant la période de conservation, les actions attribuées gratuitement sont échangées à la suite de certaines opérations (fusion, scission, offre publique, division ou regroupement), les titres reçus en échange bénéficient du régime de faveur s’ils restent indisponibles pour la durée de conservation restant à courir à la date de l’échange. Il en va de même, en cas d’apport des actions à une société ou à un FCPE dont l’actif est exclusivement composé de titres de capital (ou donnant accès au capital) de la société ou d’une société qui lui est liée. Ces opérations ne présentent qu’un caractère intercalaire.  

A défaut de respecter la procédure et les délais d’indisponibilités, les avantages qui résultent pour les salariés ou les mandataires sociaux concernés de l’attribution d’actions gratuites constituent un complément de salaire imposable dans les conditions de droit commun, dès leur attribution.  

Le gain d’imposition est imposé : 

  • de plein droit au taux forfaitaire de 30 %,

  • sauf option pour l’imposition de cet avantage selon les règles applicables aux traitements et salaires.

L’option s’effectue lors du dépôt de la déclaration d’ensemble des revenus (n° 2042) souscrite au titre de l’année d’imposition de l’avantage (année de cession des titres acquis gratuitement). 

Quel que soit son mode d’imposition, le gain d’acquisition est soumis aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine au taux global de 12,3 %. 

Attention, le fait générateur de l’imposition de l’avantage est la cession des actions, que celle-ci intervienne à titre onéreux ou à titre gratuit (donc donation comprise !) et ce, quel que soit le montant des cessions de valeurs mobilières ou de droits sociaux réalisées par le foyer fiscal au titre de la même année (c’est-à-dire même s’il est inférieur au seuil de cession).

Bonne journée

Publié dans Action gratuite, Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire

Donner vos stock-options en conservant les revenus

 Il est envisagé de modifier le régime fiscal des transmissions. Il est donc urgent de prendre certaines décisions. L’une d’elles concerne l’anticipation de la succession par la donation.

Comme vous le savez peut être, il est possible de réaliser une donation démembrée de titres issus de la levée de vos options.

Les avantages sont multiples : vous effacez une partie de l’impôt sur la plus-value d’acquisition et vous anticipez votre succession en réduisant très fortement les droits de mutation (titres émis avant juin 2007).

Le principe de « démembrer la donation », c’est à dire transmettre la nue-propriété à vos enfants, vous même conservant l’usufruit apporte un troisième avantage : vous continuez à percevoir les revenus de ce que vous avez transmis (ou les revenus des biens remployés). 

En effet, le droit de propriété est composé de deux éléments :

  • l’usufruit, composé du droit d’utiliser le bien et du droit d’en recevoir les revenus (loyers d’un appartement, intérêts de placements ou d’actions, etc.). Ce sont des droits par nature temporaires.
  • la nue-propriété qui correspond au droit de disposer du bien, c’est-à-dire de le donner, de le modifier, de le détruire ou de le vendre. 

Si vous souhaitez donc profiter des ces avantages, il sera nécessaire de réaliser la donation chez votre notaire.

Attention, il s’agit bien de la donation des titres issus de la levée et non des options.

Enfin, sachez que si vous êtes imposé à l’ISF, cela ne change rien puisque en tant qu’usufruitier, vous êtes toujours redevable de cet impôt.

Bonne journée

Une question fiscale sur vos stock-options ? cliquez ici >>

Publié dans Optimisation | Un commentaire

Nouvelle instruction sur la comptabilisation des stock-options

De nouvelles règles de comptabilisation et d’évaluation des opérations relatives aux plans d’options d’achat d’actions et aux plans d’attribution d’actions gratuites existantes ont été définies par le Comité de la réglementation comptable dans le cadre de son règlement n° 2008-15 du 4 décembre 2008.

La nouvelle instruction tire les conséquences fiscales de ces nouvelles règles comptables.

http://www11.minefi.gouv.fr/boi/boi2011/4fepub/textes/4n111/4n111.pdf

Publié dans Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire

Stock-options et PEA

 

Le plan d’épargne en actions (PEA) est un instrument d’épargne défiscalisé qui a pour but d’inciter les épargnants à accroître leurs investissements en actions.  

Il s’agit d’un produit qui permet de gérer un portefeuille titres en échappant à l’imposition des plus-values et des revenus. Il a été mis en place pour favoriser le marché boursier français, puis élargi pour permettre la détention de titres européens. Le titulaire d’un plan d’épargne en actions peut effectuer des versements en numéraire dans la limite de 132 000 €. Si l’épargne a été conservée pendant au moins cinq ans à compter du premier versement, les plus-values procurées par les placements sont exonérées d’impôt sur le revenu. 

Quels sont les titres éligibles ? 

Les titres pouvant figurer sur un PEA, mentionnés à l’article L 221-31 du Code monétaire et financier, sont pour l’essentiel les suivants :

  • actions et certificats d’investissement, parts de SARL ou de sociétés dotées d’un statut équivalent, certificats coopératifs d’investissement et titres de capital des sociétés coopératives, à condition que l’émetteur ait son siège en France ou dans un autre Etat de l’Union européenne, en Islande, en Norvège ou au Liechtenstein et soit soumis à l’IS ou à un impôt équivalent dans les conditions de droit commun.  
  • actions de Sicav, parts de FCP (y compris de FCPR et FCPI), et parts ou actions d’OPCVM européens « coordonnés » détenant au moins 75 % de titres répondant aux conditions ci-dessus. 

Certains titres sont expressément exclus du PEA afin d’éviter un cumul d’avantages fiscaux. Il s’agit notamment des parts de fonds communs de placement constitués en application des législations sur la participation des salariés aux résultats des entreprises et les plans d’épargne salariale (PEE ou Perco), des titres acquis lors de la levée d’options de souscription ou d’achat d’actions (stock-options) et des titres ouvrant droit à réduction d’impôt sur le revenu. 

Bonne journée 

Publié dans Fiscalité stock-options, Optimisation | Laisser un commentaire

AGA doit respecter 2 périodes d’indisponibilité

Le bénéficiaire d’une attribution d’actions gratuites doit respecter deux périodes d’indisponibilité : 

  • il ne devient propriétaire des titres correspondants qu’au terme d’une période d’acquisition dont la durée minimale est déterminée par l’AGE de la société, mais qui ne peut être inférieure, en principe à 2 ans (sauf en cas de décès ou, si l’AGE le permet, d’invalidité de 2ème ou 3ème catégorie). Pendant cette période, il n’est pas propriétaire des titres mais titulaire d’un simple droit de créance. Par suite, il ne posséde aucun des droits qui leur sont attachés, qu’il s’agisse des droits politiques (droits de vote) ou des droits financiers (dividendes) même sous la forme d’une perception différée au terme de la période d’acquisition. Durant cette période il ne supporte aucune imposition ;

  • il ne peut ensuite pleinement disposer des titres qu’à l’issue d’une période de conservation dont la durée minimale est déterminée par l’AGE, mais qui ne peut être, en principe inférieure à 2 ans (sauf en cas de décès ou d’invalidité du bénéficiaire le rendant absolument incapable d’exercer une profession quelconque). Pendant cette période, il est propriétaire des actions mais ne peut ni les céder à titre onéreux ou gratuit, ni les louer. Les dividendes perçus à raison des actions gratuites sont immédiatement disponibles et soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

L’obligation de respecter le délai de conservation est écartée et les actions sont librement cessibles dans deux situations : en cas de décès ou d’invalidité du bénéficiaire le rendant absolument incapable d’exercer une profession quelconque.

Bonne journée

Publié dans Action gratuite, Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire

AGAGA … c’est quoi l’AGA

 

L’attribution gratuite d’actions (les AGA)  est autorisée depuis 2005 dans le cadre d’un dispositif très proche de celui des stock-options.

Les bénéficiaires des AGA sont les salariés du groupe, ou seulement une catégorie de salariés, ou les mandataires sociaux.Ces bénéficiaires sont désignés par le conseil d’administration, qui fixe les critères d’attribution des actions (cela peut être des critères de performance, …), sans qu’il soit obligatoire de faire une répartition égalitaire entre eux.

Il y a cependant une limite à ne pas dépasser : les bénéficiaires ne peuvent pas franchir le seuil de détention de 10 % du capital social.A l’issue de la période d’acquisition, les bénéficiaires peuvent placer leurs actions gratuites sur un PEE dans la limite de 7,5 % du plafond annuel de la sécurité sociale.

Mais attention, il faut que l’ensemble des salariés ait bénéficié de cette attribution gratuite pour que cela fonctionne. En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, le régime est très proche des stock-options, avec un report de l’imposition au jour de la cession des actions.

En matière ISF, le droit résultant de l’attribution gratuite n’est pas imposable. Par contre, la valeur des actions est imposable. 

Bonne journée

Publié dans Action gratuite, Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire

Expatrié, c’est bientôt le 1er Avril !

 

La fiscalité de vos stock-options ou actions gratuites change au 1er janvier lorsque vous êtes expatrié. 

En effet, l’article 57 de la Loi de Finances rectificative 2010 institue une retenue à la source sur les avantages et les gains réalisés à compter du 1er avril 2011 par des personnes non domiciliées en France et résultant de la levée d’options sur actions, de l’attribution gratuite d’actions (AGA).

Cette nouvelle retenue à la source concernera les avantages et les gains réalisés par les personnes non domiciliées en France au titre de l’année de cession des titres ou de l’année de la levée des options (s’agissant du rabais lié aux options sur actions), ou encore de l’année de la remise des titres (s’agissant des plans non qualifiants).

Quel taux ?
Sauf option pour l’imposition selon les règles des traitements et salaires et dès lors que les conditions pour bénéficier des régimes d’imposition particuliers sont remplies, les taux de la retenue seront ceux prévus par ces régimes, soit :
– s’agissant des avantages tirés des levées d’options : 30 % pour la fraction qui n’excède pas 152 500 € et 41 % (cessions réalisées à compter du 1-1-2011) pour la fraction supérieure à ce montant. Ces taux seront réduits respectivement à 18 % et 30 % en cas de portage supplémentaire de deux ans ;
– pour les gains d’acquisition d’actions gratuites : 30 % ;

La retenue à la source sera libératoire de l’impôt sur le revenu s’agissant des gains d’acquisition d’actions gratuites. En revanche, la retenue à la source sur la plus-value d’acquisition des options sur actions ne sera pas libératoire.

Une question fiscale ? cliquez ici >>

Publié dans Action gratuite, Expatriation | Laisser un commentaire

Option de souscription ou d’achat d’actions ?

 

La différence quant à ce type de stock-options est surtout au niveau de la société émettrice ou au niveau des actionnaires. 

En effet, pour le bénéficiaire que vous êtes, les 2 formules sont similaires.

Dans l’une ou l’autre des situations, vous obtiendrez si vous le souhaitez des actions de votre société moyennant un prix fixé d’avance. Quant à la fiscalité, peu importe que cela soit de souscription ou d’achat, le traitement fiscal est équivalent. 

Par contre pour la société émettrice, les options de souscription sont plus avantageuses que celles d’achat car dans le second cas, la société est tenue d’acheter avant l’ouverture des options le nombre d’actions nécessaires pour répondre aux demandes qui sont présentées, ce qui entraîne une immobilisation des capitaux que la société ne pourra récupérer qu’après la levée des options.

De plus, en cas de hausse, tout va bien mais si les résultats sont en baisse, les options ne seront pas levées et la société devra alors revendre à perte les actions qu’elle avait mis en réserve.Heureusement, elle pourra toutefois les attribuer dans le cadre d’actions gratuites prévu pour les dirigeants et salariés ! 

Quant aux actionnaires, ils préféreront les achat d’actions car les options de souscription entraînent une dilution du capital et donc une baisse de la valeur de leur actions (mais légère naturellement). 

Bonne journée

Une question fiscale sur vos stock-options ? cliquez ici >>

Publié dans Action gratuite, Fiscalité stock-options | Laisser un commentaire