Les contributions spécifiques sur les actions gratuites

 

Pour les attributions consenties à compter du 16 octobre 2007, une contribution spécifique, égale à 10 % soit de la valeur des actions attribuées, est due par l’entreprise.

Elle est exigible dans le mois suivant la date de la décision d’attribution des actions.

La valeur des actions retenues correspond à la valeur des actions telle qu’elle est estimée pour l’établissement des comptes consolidés pour les sociétés appliquant les normes comptables internationales, ou à la valeur des actions à la date de la décision d’attribution par le conseil d’administration ou le directoire. A compter du 1er janvier 2011, le taux passe à 14 %.

Cependant, il est fixé à 10 % sur les attributions d’actions dont la valeur annuelle par salarié est inférieure à la moitié du plafond annuel de la sécurité sociale. 

De plus, le bénéficiaire des actions attribuées à compter du 16 octobre 2007, doit s’acquitter d’une contribution salariale spécifique de 2,5 % lors de la cession de ces actions. Elle est calculée sur la valeur des actions gratuites à leur date d’acquisition. Le taux de cette cotisation passe à 8 % pour les gains d’acquisition d’actions gratuites correspondant à des titres cédés à compter du 1er janvier 2011.

Toutefois, ce taux est maintenu à 2,5 %, lorsqu’au titre d’une année, le montant total des gains d’acquisition d’actions imposables est inférieur à 50 % du plafond annuel de la sécurité sociale. Lorsque ce seuil est dépassé, le taux de 8 % s’applique sur la totalité des gains d’acquisition.

Bonne journée

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Hausse des prélèvements sociaux depuis le 1er octobre !

Le taux du prélèvement social sur les revenus du capital passe de 2,2 % à 3,4 %. Ainsi, le taux global des prélèvements sociaux sur les revenus du capital passe de 12,3% à 13,5%.

Cette mesure est applicable :

  • aux revenus du patrimoine (dont les prélèvements sociaux sont recouvrés par voie de rôle) perçus à compter du 1er janvier 2011 (plus-values de cession de valeurs mobilières, revenus fonciers, etc.). Par conséquent, les plus-values de cession de valeurs mobilières réalisées en 2011 seront soumises aux prélèvements sociaux au taux de 13,5%.
  • aux produits de placements perçus à compter du 1er octobre 2011 (intérêts des comptes sur livret « CSL », comptes à terme « CAT », plans d’épargne logement « PEL » de plus de 12 ans, dividendes éligibles à l’abattement de 40%, plus-values de cessions immobilières, …).
  • aux produits de placements pour leur part acquise et, le cas échéant, constatée à compter du 1er octobre 2011 (intérêts des PEL de moins de 12 ans, revenus des PEA de plus de 5 ans, revenus des PEE, …).

Les stock-options et actions gratuites sont donc impactées tant au niveau des plus values que de la distribution de dividendes.

Bonne journée

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Sale temps sur les marchés, couvrez vous !

En effet, il peut être judicieux de vous “couvrir” contre la forte volatilité des marchès financiers et la tendance baissière qui règne en ce moment sur les différentes bourses mondiales.

Ceci impacte naturellement la valeur de vos titres. En effet, le rôle des produits dérivés est avant tout de réduire le risque financier et donc de vous couvrir contre les aléas.   

Une opération de couverture consiste à investir temporairement dans un ou plusieurs contrats de produits dérivés, dans le sens contraire de la position au comptant,  afin de protéger la position au comptant contre des fluctuations de prix.  

Si les prix changent, une perte sera réalisée sur la position sous-jacente mais cela engendrera un profit sur la position des produits dérivés – ou vice-versa. Les deux positions finiront par s’annuler. 

En matière de stock-options, il existe plusieurs catégories de produits de couverture.  

En voici quelques exemples :     

  • Le cours garanti : La garantie de cours, opération à prime nulle (sans frais de mise en place), permet de figer dès à présent le niveau de plus-value latente sur toute ou partie de vos stock-options. Elle est construite par l’achat d’options de vente et par la vente d’options d’achat de même maturité et de même prix, soit le prix garanti à l’échéance.   
  • Le tunnel (cours plancher / cours plafond) : Il est également possible de garantir un cours à 90% du cours actuel de façon à pouvoir profiter de la hausse si le cours à maturité a progressé.  
  • Garantie assortie de la hausse : Ce sont des produits qui garantissent un cours minimum de 90% du cours actuel de façon à pouvoir bénéficier de tout ou partie de la hausse potentielle jusqu’à maturité.   

Attention, c’est produits sont à utiliser avec prudence car il s’agit de produits dérivés.

Du point de vue fiscal, il semble aujourd’hui possible d’imputer les moins values ou plus values générées sur vos outils de couverture avec les plus ou moins values sur stock-options.

Mais attention, c’est du cas par cas.

Bon week end

Une question fiscale sur vos stock-options, cliquez ici >>

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L’indisponibilité des actions gratuites …

Le bénéficiaire d’une attribution d’actions gratuites doit respecter deux périodes d’indisponibilité : 

  • il ne devient propriétaire des titres correspondants qu’au terme d’une période d’acquisition dont la durée minimale est déterminée par l’AGE de la société, mais qui ne peut être inférieure, en principe à 2 ans (sauf en cas de décès ou, si l’AGE le permet, d’invalidité de 2ème ou 3ème catégorie). Pendant cette période, il n’est pas propriétaire des titres mais titulaire d’un simple droit de créance. Par suite, il ne posséde aucun des droits qui leur sont attachés, qu’il s’agisse des droits politiques (droits de vote) ou des droits financiers (dividendes) même sous la forme d’une perception différée au terme de la période d’acquisition. Durant cette période il ne supporte aucune imposition ;

  • il ne peut ensuite pleinement disposer des titres qu’à l’issue d’une période de conservation dont la durée minimale est déterminée par l’AGE, mais qui ne peut être, en principe inférieure à 2 ans (sauf en cas de décès ou d’invalidité du bénéficiaire le rendant absolument incapable d’exercer une profession quelconque). Pendant cette période, il est propriétaire des actions mais ne peut ni les céder à titre onéreux ou gratuit, ni les louer. Les dividendes perçus à raison des actions gratuites sont immédiatement disponibles et soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

L’obligation de respecter le délai de conservation est écartée et les actions sont librement cessibles dans deux situations : en cas de décès ou d’invalidité du bénéficiaire le rendant absolument incapable d’exercer une profession quelconque.

Bonne journée

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ISF … réduisez la note de 3/4 !

 

Depuis le 1er janvier 2006, les parts ou actions de sociétés détenues par les salariés ou mandataires sociaux exerçant ou ayant exercé leur activité principale dans la société, sous réserve de leur conservation pendant au moins 6 ans, sont exonérées d’ISF à concurrence des trois quarts de leur valeur. 

A l’instar du dispositif prévu pour les pactes d’actionnaires, cette mesure est destinée à permettre aux associés, dirigeants ou salariés de la société, en activité ou à la retraite, ne remplissant pas les conditions pour bénéficier de l’exonération au titre des biens professionnels d’être néanmoins exonérés à hauteur d’une fraction de la valeur de leurs droits sociaux. 

Et les stock-options et actions gratuites ? 

Les stock-options et actions gratuites sont éligibles à cette exonération.

Mais attention, seules les actions effectivement acquises et détenues et non pas des droits à acquérir une action.

Ainsi, le régime de faveur ne s’applique pas en l’absence de levée de l’option puisque les actions ne sont pas achetées.

Bonne journée

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Vive les BSPCE !

 

Certaines sociétés par actions passibles de l’IS en France sont autorisées à créer des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE)  destinés à leurs salariés ou à leurs dirigeants soumis au régime fiscal des salariés.

La mise en place de ces instruments est réservée aux sociétés non cotées sur un marché d’instruments financiers français ou étranger.

Le dispositif des BSPCE est réservé aux sociétés immatriculées au registre du commerce depuis moins de quinze ans qui n’ont pas été créées dans le cadre d’une concentration, d’une restructuration ou d’une extension d’activités préexistantes.

Le capital de la société émettrice des bons doit être détenu directement pour 25 % au moins par des personnes physiques ou par des personnes morales détenues par des personnes physiques.Le prix d’acquisition du titre souscrit en exercice du bon est fixé au jour de l’attribution par l’AGE, sur le rapport du conseil d’administration ou du directoire et sur le rapport spécial des commissaires aux comptes.

Les bons peuvent être attribués gratuitement mais le prix de souscription des actions doit être au moins égal, lorsque la société émettrice a procédé dans les six mois précédant l’attribution du bon à une augmentation de capital, au prix d’émission des titres alors fixé. 

Et l’impôt ?

Le gain de cession sera imposé comme plus-value de cession de valeurs mobilières au taux de 19 %  (soit 31.3 % avec les prélèvements sociaux), taux porté à 30 % (soit 42,3 % avec prélèvements sociaux) dans le cas où le contribuable exerce son activité dans la société depuis moins de trois ans à la date de la cession.

Ce gain de cession échappera aux cotisations de sécurité sociale et n’entrera pas non plus dans la base de calcul des avantages et indemnités prévus par la législation du travail.

Attention depuis cette année, lorsqu’ils sont réalisés par des personnes non domiciliées en France, les gains de cession de titres souscrits en exercice de BSPCE sont soumis à une retenue à la source.

Bonne journée   

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Bientôt la déclaration d’ISF …

 

Comme vous le savez, les déclarations d’ISF ont été reportées cette année au 30 septembre (en savoir plus). 

Les options ne sont imposables à l’ISF qu’une fois la levée réalisée.

Si les options ne sont pas levées au 1er janvier de l’année d’imposition, les stock-options sont exonérées d’ISF. En effet, tant que les options ne sont pas levées, il n’y a pas d’enrichissement patrimonial.

Les stock-options n’ont pas lieu d’être déclarées.

Si les options sont levées au 1er janvier de l’année d’imposition, la valeur des titres détenus entre dans l’assiette de l’ISF. En effet, une fois que l’actionnaire est en possession de ses titres, ceux-ci entrent dans son patrimoine.

Les actions sont évaluées d’après le cours de bourse au 1er janvier de l’année d’imposition ou, au choix, suivant la moyenne des trente derniers cours précédant cette date le cas échéant.

Et les actions gratuites … 

Les actions gratuites entrent dans le champ de l’ISF au jour de leur attribution définitive En effet, le bénéficiaire des actions gratuites n’étant pas propriétaire de ces dernières jusqu’au jour de leur attribution définitive, leur valeur ne peut être incluse dans l’assiette de l’ISF jusqu’à ce moment.

Bonne journée

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Annonce du gourvernement, les stock-options concernées !

 

Parmi les annonces faites hier soir par le Premier ministre, il faut noter que les prélèvements sociaux sur l’épargne (intérêts, dividendes, plus-values sur les actions et obligations et celles sur l’immobilier) passent de 12,3 à 13,5 %.

Les revenus du capital sont aujourd’hui assujettis à la CSG, à la CRDS, au prélèvement social de 2,2 %, à la contribution de solidarité pour l’autonomie (CSA) affectée au financement de la dépendance et à une contribution de 1,1 % dédiée au RSA.

L’ensemble de ces taxes représente aujourd’hui un prélèvement de 12,3 %. Il pèse sur deux catégories de revenus.

D’un coté, les revenus de placement, versés par les établissements financiers par exemple ou les lors de vente (intérêts des comptes sur livrets, plus-values immobilières, dividendes, intérêts des PEL, PEA, des produits d’assurance-vie…).

De l’autre, les revenus de patrimoine, calculés à partir des éléments de la déclaration de revenus comme les revenus fonciers.

Les Stock-options et les actions gratuites sont naturellement concernées. Le taux maximum passera donc à 54,5%.

Bonne journée

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Action gratuite, la règle des 10% !

Il ne peut pas être attribué d’actions aux salariés et aux dirigeants sociaux détenant chacun plus de 10 % du capital social.  

Une attribution gratuite d’actions ne peut pas non plus avoir pour effet de permettre aux salariés et dirigeants de détenir chacun plus de 10 % du capital social (C. com. art. L 225-197-1, II-al. 3). La loi ne détermine cependant pas la date à laquelle il faut se placer pour savoir si le seuil de 10 % du capital détenu par un salarié ou dirigeant, au-delà duquel l’intéressé ne peut plus bénéficier d’une attribution gratuite, est atteint.  

Ces limites sont appréciées lors de la décision d’attribution par le conseil d’administration en tenant compte des actions détenues par le bénéficiaire, et en tenant compte des attributions d’actions gratuites précédentes, c’est-à-dire des actions gratuites non encore définitivement acquises au moment de la nouvelle attribution. Les options sur titres non encore levées ne sont pas retenues pour l’appréciation de ces limites.

Bonne journée

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OPE en 2011, quel impôt en 2012 ?

 

Comme vous le savez , la plus-value d’acquisition, qui est égale à la différence entre la valeur réelle de l’action à la date de la levée de l’option et le prix d’achat (majoré éventuellement du rabais déjà imposé lors de la levée de l’option) est soumise à un régime différent selon :

  • que la cession ou la conversion des titres au porteur des titres intervient avant ou après l’expiration de la période d’indisponibilité décomptée à partir de la date d’attribution de l’option et fixée à cinq ans ou, pour les options attribuées depuis le 27 avril 2000, à quatre ans ; 
  • qu’il y ait ou non un délai de portage supplémentaire de 2 ans pour les titres émis après le 27 avril 2000.  

La fiscalité des stock-options, cliquez ici >> 

Mais que se passe t’il en cas d’OPE ? 

Concernant les détenteurs d’options ayant levé et échangé leurs actions A contre des actions B, si l’opération est faite dans le cadre d’une Offre Publique d’Echange (et pendant la période de l’OPE), il y a dans ce cas un sursis d’imposition sur les plus values générées par l’échange (l’imposition est donc reportée le jour de la cession)  

En effet, n’est pas considéré comme une cession, tant au regard de ces dispositions relatives au délai d’indisponibilité qu’au regard du délai de portage pour les options attribuées depuis le 27 avril 2000, l’échange sans soulte d’actions résultant d’une opération d’offre publique, de fusion, de scission, de division ou de regroupement ou de l’apport à une société créée dans le cadre d’un rachat d’une société par ses salariés.

Les conditions tenant au caractère nominatif et à l’indisponibilité continuent alors à être applicables aux actions reçues en échange. 

Bonne journée

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