Fiscalité des Employee Stock Purchase Plan (ESPP)

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Employee Stock Purchase Plan (ESPP)

Les plans ESPP permettent aux salariés d’acquérir des actions de leur entreprise à un tarif préférentiel, via une retenue sur leur rémunération.

En France, ces plans ne bénéficient pas automatiquement d’un régime fiscal avantageux, sauf s’ils remplissent les critères des stock-options ou des actions gratuites attribuées (AGA).

✅ Plan ESPP qualifié mis en place par un employeur français

Lorsque le plan est instauré par une société française, il convient de vérifier – notamment auprès de l’employeur – si les actions respectent les conditions d’un plan qualifié de stock-options. Si c’est le cas, elles bénéficient du même traitement fiscal et social favorable.

Plan ESPP qualifié mis en place par un employeur étranger

Un plan étranger peut également ouvrir droit à un régime favorable si :

  • Le salarié concerné exerce au sein d’une entité française du groupe.
  • Les conditions des plans qualifiés français sont respectées.

Le BOFiP précise les conditions spécifiques à respecter, notamment :

  • Le lien entre l’entreprise étrangère émettrice et l’entité d’exercice du salarié (BOI-RSA-ES-20-10-10 §§ 330-335) ;
  • Les modalités d’attribution des options (BOI-RSA-ES-20-10-10 §§ 340-390).

À noter : Si les actions sont attribuées en contrepartie d’une participation symbolique (prix < 5 % de la valeur réelle), le plan peut être assimilé à un plan étranger d’actions gratuites, sous réserve de respecter toutes les exigences (BOI-RSA-ES-20-20-10-20 § 380 et suivants).

Si ce n’est pas le cas, il convient d’analyser si le régime des AGA étrangères peut s’appliquer à titre subsidiaire.

Plan ESPP non qualifié

Si le plan ne remplit pas les conditions d’un plan qualifié, alors :

  • Le prix d’acquisition et la décote sont imposés comme traitements et salaires au titre de l’année d’acquisition ;
  • Ils sont soumis aux cotisations sociales, mais exonérés de la contribution salariale ;
  • Une déduction forfaitaire de 10 % s’applique (aucune déduction au réel possible).

Ces montants :

  • Sont inclus dans la base de calcul de l’impôt à la source,
  • Sont également pris en compte pour calculer les plafonds de déduction PER au titre des versements N+1 (CGI art. 163 quatervicies),
  • Et la plus-value de cession est imposée selon le régime de droit commun, avec majoration du prix d’acquisition de la décote déjà imposée.
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Cession de titres stock-options d’origines diverses : comment les identifier ?

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Cession de titres d’origines diverses : comment les identifier

Lorsqu’un contribuable cède des actions d’une même société, il est essentiel d’identifier précisément les titres concernés pour appliquer le bon régime fiscal.

Cas des titres individualisables

Si les actions issues de la levée d’options sont clairement identifiables au moment de la vente (ex. : numérotation, registre nominatif, comptes distincts, etc.), le gain imposable est calculé individuellement pour chaque titre : Valeur réelle à la date de levée de l’option – prix d’exercice.

Cas des titres non individualisables

Lorsqu’un portefeuille contient un mélange de titres (certains issus d’options, d’autres non) et qu’il est impossible de distinguer les titres cédés, l’administration fiscale autorise une répartition proportionnelle entre les différentes catégories pour déterminer l’origine des actions vendues.

Bon à savoir

Avant le 12 août 2014, une méthode plus favorable était tolérée : les titres cédés étaient réputés avoir été acquis en premier parmi les plus anciens (règle du FIFO), ce qui permettait de bénéficier de l’abattement pour durée de détention le plus avantageux. Depuis cette date, cette pratique n’est plus acceptée.

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La taxation des BSPCE (et leur sort en cas d’expatriation)

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La taxation des BSPCE et leur sort en cas d’expatriation

Les Bons de Souscription de Parts de Créateur d’Entreprise confèrent aux salariés de certaines jeunes entreprises le droit de souscrire des titres de la société dans laquelle ils travaillent, à un prix fixé lors de leur attribution. Ce prix d’exercice est souvent inférieur à la valeur réelle. Ils offrent ainsi la perspective de réaliser un gain en cas d’augmentation de la valeur du titre entre la date d’attribution du bon et la date de cession.

La société doit être immatriculée depuis moins de 15 ans à la date d’attribution des bons.

Le capital doit être détenu, directement et de manière continue depuis leur création, pour 25 % au moins par des personnes physiques ou par des personnes morales elles-mêmes détenues pour 75 % au moins par des personnes physiques.

Les BSPCE peuvent être attribués aux salariés de la société ainsi qu’à ses dirigeants soumis au régime fiscal des salariés.

Les BSPCE en tant que tel ne peuvent figurer ni sur un plan d’épargne en actions (PEA), ni sur un plan d’épargne salariale, notamment sur un plan d’épargne d’entreprise (PEE). Il en est de même des titres acquis en exercice de ces bons.

Lors d’une modalité internationale du bénéficiaire de BSPCE, seul est susceptible de constituer un gain salarial, nommé gain d’exercice, la fraction du gain net correspondant à la différence entre la valeur du titre souscrit au jour de l’exercice du bon et le prix d’acquisition du titre fixé lors de l’acquisition du bon.

Concernant la fiscalité …

Depuis 2018 : La loi de finances pour 2018 a modifié le régime fiscal des gains réalisés lors de la cession des titres souscrits en exercice de bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE).

Ainsi, le régime fiscal des gains de BSPCE attribués à compter du 1 er janvier 2018 est le suivant :

  • Lorsque le bénéficiaire exerce son activité dans la société depuis 3 ans ou plus : les gains sont soumis au taux forfaitaire d’impôt sur le revenu de 12,8 % , auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % . Ces gains pourront bénéficier du nouvel abattement fixe prévu pour les dirigeants partant en retraite. Le bénéficiaire pourra également opter pour l’imposition au barème progressif de l’IR.
  • Lorsque le bénéficiaire exerce son activité dans la société depuis moins de trois ans à la date de la cession : les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des traitements et salaires, et ainsi soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu au taux de 30% (plus prélèvements sociaux).

Et en cas de mobilité internationale ? Sous réserve que la convention n’en dispose autrement, le gain d’exercice constitue un revenu d’emploi en principe imposable dans l’État d’exercice de l’activité.

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Quelles sont les sociétés qui peuvent émettre des bons de souscription de parts de créateurs d’entreprises (BSPCE) ?

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Quelles sont les sociétés qui peuvent émettre des bons de souscription de parts de créateurs d’entreprises (BSPCE) ?

Ce dispositif était réservé aux sociétés passibles en France de l’impôt sur les sociétés, immatriculées au registre du commerce depuis moins de 15 ans, qui n’ont pas été créées dans le cadre d’une concentration, restructuration ou d’une extension d’activité préexistante et qui ne sont pas cotées sur un marché d’instruments financiers réglementé ou organisé d’un Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen dont la capitalisation boursière est inférieure à 150M€. Par ailleurs, ces sociétés doivent être détenues directement pour 25% au moins par des personnes physiques ou par des personnes morales elles-mêmes directement détenues à 75% au moins de leur capital par des personnes physiques. En pratique, ce dispositif est mis en œuvre par les start-up.

Avec la loi de finances pour 2020, le dispositif de BSPCE est étendu aux sociétés étrangères dont le siège social est établi dans un État de l’UE ou un territoire ayant conclu avec la France une convention fiscale contenant une clause d’assistance administrative et qui sont soumises dans cet État à un impôt équivalent à l’impôt sur les sociétés.

 

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Placer son intéressement dans son PEE

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Le salarié peut verser sur son plan d’épargne salariale tout ou partie de sa prime d’intéressement.

Les anciens salariés ont également la possibilité d’affecter tout ou partie de leur prime d’intéressement à leur plan. Les sommes inscrites sur le plan sont normalement soumises à l’impôt sur le revenu.

Toutefois, si le versement sur le plan intervient dans un délai de 15 jours à compter de la perception de la prime, les sommes sont exonérées d’impôt dans la limite du plafond individuel par bénéficiaire et par an égal à 75 % du PASS !

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PEE et Mandataires sociaux

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OUI … Les PEE sont ouverts aux mandataires sociaux (quelle que soit la forme sociale de la société : présidents, directeurs généraux, gérants ou membres du directoire) ainsi qu’aux partenaires de pacs, conjoint collaborateur et conjoint associé à condition que l’effectif comprenne entre 1 et 249 salariés (moins de 250 salariés) à compter du 1er janvier 2020 (Loi PACTE du 22 mai 2019, art.11).

Le décompte des effectifs de salariés et le franchissement des seuils sont déterminés selon l’article L 130-1 du code de la sécurité sociale.

L’effectif salarié de l’entreprise correspond donc à la moyenne du nombre de personnes employées au cours de chacun des mois de l’année civile précédente (on parle aussi de « moyenne des effectifs mensuels de chaque année civile précédente »).

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La fiscalité des versements sur le PEE

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Les versements volontaires effectués par les salariés ne sont pas déductibles du revenu imposable et ne font l’objet d’aucune exonération sociale particulière.

Les sommes perçues au titre de l’intéressement, si elles sont affectées, dans les 15 jours qui suivent leur versement, à un PEE, sont exonérées d’impôt sur le revenu (dans une certaine limite). De la même manière, les sommes attribuées au titre de la participation aux résultats de l’entreprise et affectées au PEE sont exonérées d’impôt sur le revenu.

Les sommes issues d’une prime partage de la valeur (PPV) et affectées à un PEE sont exonérées d’impôt sur le revenu dans la limite de 3 000 € (ou 6 000 €) par an et par salarié.
Les sommes issues d’une prime de partage de la valorisation de l’entreprise (PPVE) et affectées à un PEE sont exonérées d’impôt sur le revenu dans la limite de 3,75 % du PASS.

 

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Réforme des management packages : éclairages du BOFiP ?

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Réforme des management packages : éclairages du BOFiP

Le BOFiP apporte des précisions sur la réforme des management packages introduite par la loi de finances 2025. Il définit les conditions d’application du nouveau régime fiscal ainsi que les modalités d’imposition des gains réalisés.

Répartition des gains :

  • La part du gain inférieure à un seuil fixé à trois fois la performance de l’entreprise est imposée selon le régime des plus-values mobilières.
  • Au-delà de ce seuil, le surplus est soumis à l’impôt dans la catégorie des traitements et salaires.

Structure du BOFiP : Le document suit une logique linéaire, exposant les critères communs permettant d’accéder soit :

  • au régime de droit commun (article 163 bis H I, imposition en traitements et salaires),
  • soit au régime dérogatoire (imposition partielle en plus-values mobilières).

Points non abordés : L’administration fiscale ne traite pas certains cas spécifiques tels que :

  • la donation de management packages,
  • les situations internationales,
  • les opérations d’apport-cession.

Pour consulter le commentaire officiel :

Proposé par www.joptimiz.com,  votre assistant fiscal en ligne.

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La fiscalité des avantages en nature

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Les avantages en nature peuvent prendre différentes formes. Il peut s’agir de la mise à disposition, par l’employeur, d’un logement ou d’un véhicule, par la prise en charge de dépenses de nourriture, ou encore par la fourniture de marchandises affectées aux besoins personnels du salarié.

Cette mise à disposition doit être opérée gratuitement ou en appliquant une retenue inférieure à la valeur réelle de l’avantage, la différence constituant alors un avantage en nature.

Les avantages en nature sont imposables au même titre que la rémunération principale.

Les règles d’évaluation sont alignées sur celles prévues pour le calcul des cotisations de sécurité sociale, quel que soit le niveau de rémunération du contribuable.

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L’exonération fiscale des primes de partage de valeur

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En 2024, l’exonération fiscale des primes de partage de la valeur (PPV) dépend de la taille de l’entreprise (plus ou moins de 50 salariés) et du niveau de rémunération.

Attention : quelle que soit la situation, l’exonération ne s’applique qu’aux primes allant jusqu’à 3 000 €. Toutefois, ce plafond peut être porté à 6 000 € si l’entreprise est couverte par un accord d’intéressement ou, pour les entreprises de moins de 50 salariés, par un accord de participation, notamment dans le cas d’associations, de fondations d’utilité publique ou d’ESAT au moment du versement de la prime.

  • Pour les entreprises de moins de 50 salariés : La PPV jusqu’à 3 000 € (ou 6 000 € dans certains cas) est exonérée :
    • En totalité si le salarié perçoit une rémunération inférieure à 3 SMIC (soit 5 300 € par mois) en 2024.
    • En totalité pour une rémunération supérieure à 3 SMIC, uniquement si la prime est versée sur un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite d’entreprise.
  • Pour les entreprises de plus de 50 salariés : La PPV jusqu’à 3 000 € (ou 6 000 € dans certains cas) est exonérée :
    • Sans condition de revenu, à condition qu’elle soit versée dans un plan d’épargne salariale ou un plan d’épargne retraite.

Indications pour la déclaration :

  • Le montant de la PPV exonérée doit être reporté dans la case 1AD de la déclaration 2042.
  • Si le plafond d’exonération de 6 000 € est applicable, la case 1AV doit également être cochée.
  • Toute partie de la prime excédant les seuils est automatiquement ajoutée au salaire imposable (case 1AJ).

Enfin, en cas de primes reçues de plusieurs employeurs, il est impératif de totaliser ces primes pour s’assurer du respect du plafond de 3 000 € ou 6 000 €.

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