Stock-options, actions gratuites et ISF

 

Stock-options :

Les options d’achat d’actions ne sont imposables à l’ISF qu’une fois la levée réalisée. 

Exonération avant la levée de l’option : Si les options ne sont pas levées au 1er janvier de l’année d’imposition, les stock-options sont exonérées d’ISF. En effet, tant que les options ne sont pas levées, cela n’intègre pas le patrimoine du redevable. Les stock-options n’ont donc pas lieu d’être déclarées.

Imposition lors de la levée d’option : Si les options sont levées au 1er janvier de l’année d’imposition, la valeur des titres détenus entre dans l’assiette de l’ISF. En effet, une fois que le bénéficiaire est en possession de ses titres, ceux-ci entrent dans son patrimoine. 

Les actions sont évaluées d’après le cours de bourse au 1er janvier de l’année d’imposition ou la moyenne de trente derniers cours précédant cette date le cas échéant. 

Actions attribuées gratuitement : 

Les actions gratuites entrent dans le champ de l’ISF au jour de leur attribution définitive. En effet, le bénéficiaire des actions gratuites n’étant pas propriétaire de ces dernières jusqu’au jour de leur attribution définitive, leur valeur ne peut être incluse dans l’assiette de l’ISF jusqu’à ce moment. 

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Stock-options ou actions gratuites ?

 

Contrairement aux stock-options, qui permettent aux salariés d’une société d’acheter des titres de cette société à un prix préférentiel fixé le jour où l’option leur est offerte, et qui, de ce fait, ne garantissent pas la réalisation d’un gain (cas où le cours des titres chute sous le prix d’acquisition fixé), les attributions d’actions gratuites offrent la garantie d’un gain certain au salarié qui n’a rien à débourser (pas besoin de financement de la levée). 

Le régime fiscal des attributions gratuites d’actions offre, sous réserve de respecter la procédure d’attribution gratuite et notamment les délais d’indisponibilité, un double avantage : le report de l’imposition au moment de la cession de titres (aucune imposition au moment de l’attribution) et la possibilité de bénéficier d’un taux d’imposition forfaitaire au titre du gain d’acquisition.  

Par contre, l’effet de levier financier sera moindre que pour les stock-options. C’est le prix de la sécurité.  

De plus, les schémas d’optimisation fiscale seront plus réduits que pour les plans de stock (pas de purge de plus value en cas de donation par exemple). 

Aujourd’hui, les attributions d’actions gratuites prennent de plus en plus d’ampleur par rapport aux stock-options, ces dernières restant cependant dédiées plus spécifiquement aux Dirigeants et Mandataires Sociaux.

Bonne journée

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Conditions d’assujettissement aux prélèvements sociaux de la plus-value d’acquisition

 

L’avantage tiré de la levée de l’option est soumis aux prélèvements sociaux, au titre de l’année de cession, dans des catégories différentes selon la date de levée des options : 

– pour les options levées avant le 1er janvier 1997, l’avantage tiré de la levée de l’option est soumis aux prélèvements sociaux dans la catégorie des revenus du patrimoine (peu importe que le délai d’indisponibilité et les conditions de forme aient ou non été respectés),  – pour les options levées depuis le 1er janvier 1997 l’avantage tiré de la levée de l’option est soumis aux prélèvements sociaux : 

  • dans la catégorie des revenus du patrimoine (au taux global de 12,1 %) lorsque le titulaire respecte les conditions de forme et d’indisponibilité (et ce, même si le contribuable a opté pour l’imposition du gain au barème de l’IR dans la catégorie des traitements et salaires),

  • dans la catégorie des salaires (au taux de 8 %) lorsque le titulaire ne respecte pas la condition de forme ou d’indisponibilité.

Cette règle s’applique, que l’intéressé soit ou non toujours salarié de l’entreprise lui ayant attribué les options au moment de la cession des titres. 

La CSG calculée sur le gain d’acquisition n’est jamais déductible, quel que soit le mode d’imposition choisi. En effet, l’administration a précisé que l’imposition selon les règles des traitements et salaires des gains de levée d’options ne conférait pas un caractère déductible à la CSG y afférente.

Bonne journée

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Rappel sur l’opportunité des avoirs du PEE

 

Tous les salariés de l’entreprise peuvent en effet, bénéficier du Plan Epargne Entreprise.

Les versements sont plafonnés chaque année, à 25 % de votre rémunération annuelle (brute déterminée en début d’année ou réellement versée si celle-ci est plus élevée), hors participation. 

Lorsque vous détenez des stock-options, l’utilisation de ce PEE peut être intéressante.En effet, l’épargne qui est logée sur un PEE peut être débloquée (seulement ce qui est indisponible !), avant l’expiration du délai de 5 ans, pour lever de vos options de stock-options.Cette opération n’entraîne que l’unique perception des prélèvements sociaux. 

Les actions ainsi souscrites devront alors être versées dans le PEE et rester indisponibles pendant 5 ans. Il n’y a cependant pas de cas de sortie anticipée (contrairement au PEE classique qui permet de retirer ses fonds pour acquérir la résidence principale par exemple, …). 

Au terme des 5 ans, la plus-value dégagée à l’occasion de la cession des actions au terme des 5 ans, est exonérée d’impôt sur le revenu. 

Attention pour que cela soit possible, il faut que cela soit prévu dans le règlement de votre  PEE.  

Quel est l’intérêt de ce schéma ?

Il est avant tout fiscal puisque vous n’aurez pas le paiement de l’impôt principal mais seulement les prélèvements sociaux de 12,1%.

Mais attention, le fait de lever vous fait prendre un risque financier. En effet, vous êtes alors exposé pleinement aux variations de cours de vos actions.Il sera alors préférable d’utiliser en premier lieu vos versements de l’année (versements qui peuvent aller jusqu’à 25% maxi de votre salaire) qui auraient dus de toute manière rester bloqués pendant 5 ans, et que vous auriez investis dans le fonds d’actionnariat de votre entreprise. 

Profitez donc de la baisse du cours de vos actions pour les placer dans votre PEE et exonérer ainsi partiellement une partie de la plus value !

Bonne journée

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Projet de loi de financement de la sécu impacte les stock-options

 

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) a été présenté en conseil des ministres le 1er octobre 2010.

Il vise à consolider les recettes de la sécurité sociale en limitant les niches sociales. Ainsi, pour faire face au contexte de crise, le parti a été pris de ne pas augmenter massivement les prélèvements et de ne pas diminuer fortement les prestations.

Le budget 2010 s’oriente donc vers un élargissement du champ d’application du financement de la protection sociale, notamment pour qu’il pèse moins sur le travail, en remettant en cause un certain nombre de niches sociales comme les plus values de cessions mobilières. En effet, il est proposé d’assujettir l’ensemble des plus-values de cessions mobilières aux prélèvements sociaux. Les plus-values de cessions à titre onéreux de valeurs mobilières et de droits sociaux réalisées par les particuliers ne sont actuellement soumises à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux que lorsque le montant annuel des cessions du foyer fiscal excède un certain montant, fixé à 25 730 euros en 2009 et qui devrait être porté à 25 830 euros en 2010.Le projet de loi prévoit d’assujettir l’ensemble des plus-values mobilières (qu’elles soient imposables ou non à l’IR) aux prélèvements sociaux, c’est à dire dès le premier euro de cession.

Cette mesure s’appliquerait à compter du 1er janvier 2010. Cela concernerait donc également les titres issus de la levée de stock-options.En effet, il est précisé que en cas de non dépassement du seuil, les plus values n’étaient pas imposées (acquisition et cession).Il y aurait donc dorénavant un assujettissement aux prélèvements sociaux même en cas de non dépassement. 

Bonne journée

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Plans qualifiés ou non qualifiés

 

Le régime spécial d’imposition propre aux gains des stock-options est applicable aux seuls « plans qualifiés » (c’est-à-dire respectant les prescriptions du code de commerce).  

En revanche, les avantages qui résultent de « plans non qualifiés » constituent un complément de salaire imposable dans les conditions de droit commun. 

Par ailleurs le dispositif des stock-options avec une fiscalité allégée est réservé aux actions souscrites ou acquises revêtant la forme nominative et demeurant indisponibles sans être données en location, jusqu’à l’achèvement d’une période de quatre années (cinq années pour les options attribuées avant le 27 avril 2000) à compter de la date d’attribution de l’option.  

Lorsque les actions sont converties au porteur, louées ou cédées avant l’expiration de la période d’indisponibilité, le gain de levée d’options est imposé selon les règles des traitements et salaires au titre de l’année au cours de laquelle les actions sont converties au porteur, louées ou cédées. 

Bonne journée

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C’est quoi le rabais excédentaire ?

 

Lorsque le salarié lève une option de souscription ou d’achat d’action, il peut bénéficier d’un « rabais » égal à la différence entre la valeur du titre au moment où l’option est accordée et le prix fixé pour l’exercice de l’option.

Le rabais ne peut être accordé que sur des titres admis aux négociations sur un marché réglementé et ne peut pas excéder 20 % du prix de l’action.

Le prix d’exercice des options portant sur des titres non admis aux négociations sur un marché réglementé est fixé à la valeur de ces titres au jour où l’option est consentie, aucun rabais ne peut être consenti sur ce prix. Ainsi, les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur Alternext, qui est un marché organisé, ne peuvent consentir de rabais sur le prix d’exercice des options consenties.  

Quelle est sa fiscalité ?

Seule une partie du rabais appelée « rabais excédentaire » est imposable. Par ailleurs, seuls les « rabais excédentaires » accordés au titre d’options offertes après le 1er janvier 1990 sont soumis à l’IR. 

Il convient de distinguer les deux situations suivantes : 

  • Levée d’options offertes avant le 1er janvier 1990 : Aucune imposition n’est due au moment de la levée d’option. Le salarié n’a rien à déclarer. 
  • Levée d’options offertes depuis le 1er janvier 1990 : Si un salarié a levé en 2008 une option qui lui a été offerte depuis le 1er janvier 1990, il sera imposable sur la fraction du rabais qui excède : 
    • 10 % de la valeur réelle de l’action à la date de l’offre d’option lorsqu’il s’agit d’options offertes en 1990, 1991, 1992 ou du 1er janvier 1993 au 30 juin 1993 ; 
    • 5 % de la valeur de l’action à la date de l’offre d’option pour les options offertes à partir du 1er juillet 1993. Ces sommes (« rabais excédentaire ») sont imposables dans la catégorie des traitements et salaires, selon les modalités de droit commun (avec abattement de 10 %).

Toute la fiscalité des stock-options, cliquez ici >> 

Bonne journée

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C’est quoi le vesting ?

 

Les options qui vous sont été octroyées peuvent être disponibles contractuellement par fraction au cours des mois et années qui suivent leurs attributions (c’est le système du vesting).

Ceci peut se faire par exemple par tiers ou par quart … (en 2009 vous pourrez en lever 1/3, en 2010 … 2/3 et 2011 la totalité) en fonction de la conservation de votre fonction de salarié ou d’autres critères (atteinte de vos objectifs, …).

 

Ces informations sont inscrites dans le règlement de votre plan.

Cette notion de disponibilité, issue du système américain de plan d’options, vous permet de connaître le nombre d’actions susceptibles d’être levées, sans que cela n’ait d’impact sur la notion de délai d’indisponibilité fiscale qui déterminera la fiscalité applicable à ces plans.  

En effet, attention de ne pas confondre indisponibilité contractuelle et indisponibilité fiscale qui sont 2 notions complètements différentes et distinctes !

Bonne journée

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Donner les actions après les avoir levées

 

Applicables aux options attribuées jusqu’au 19 juin 2007

La loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (TEPA) met fin à cette technique d’optimisation fiscale pour les options attribuées à compter du 20 juin 2007. Cette loi rend imposable la plus-value d’acquisition même en cas de donation avant cession des titres mais uniquement pour les options attribuées à compter du 20 juin 2007. Pour ces options, la donation des titres avant cession ne permet donc plus de purger fiscalement la plus-value d’acquisition.

En revanche cette pratique demeure intéressante pour les options attribuées avant cette date, quelle que soit la date de la donation. Principe :Donner les titres issus de la levée des stock-options permet de purger la plus value d’acquisition. 

En effet, la plus-value éventuelle réalisée entre la date de levée et le jour de la donation ne sera pas taxable dans les mains du donateur, la transmission à titre gratuit n’étant pas génératrice d’impôt de plus-value. En cas de revente des titres par les donataires (ceux qui ont reçus), la plus-value de cession sera égale à la différence de cours entre le jour de la cession des titres et leur valeur retenue dans l’acte de donation. En supposant que les donataires (toujours ceux qui reçoivent) vendent les titres qu’ils ont reçus à un niveau de cours proche de celui au jour de la donation, et après un délai raisonnable, la plus-value et l’imposition provenant de la vente des titres seraient faibles voire nulles.  

L’administration fiscale a pris formellement position à ce sujet en confirmant que la plus-value pouvait être gommée par une donation des titres une fois le délai d’indisponibilité expiré.Toutefois, avec ce type de schéma, il convient d’être prudent et de faire preuve d’une réelle intention libérale. A défaut, si le titulaire des stock-options fait donation de ses titres dans le seul but d’effacer la plus-value et de se soustraire à l’impôt, l’administration fiscale pourrait remettre en cause l’opération sur le terrain de l’abus de droit.

Cependant, si l’impôt sur les plus-values peut être évité, les droits de donations restent exigibles, sauf si la valeur des titres donnés est inférieure aux abattements applicables en fonction du degré de parenté. 

Bonne journée

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Stock-options et opérations intercalaires

 

 

Votre société fait l’objet actuellement du OPE … dans ce cas, on est dans ce que l’on appelle une opération intercalaire pour ce qui concernent vos stock-options.

 

En effet, dans certaines conditions, l’échange (sans soulte) des titres sur lesquels porte l’option n’interrompt plus le délai d’indisponibilité ni le délai de portage supplémentaire de 2 ans qui permettent de faire bénéficier des taux réduits d’imposition le gain de levée d’options. 

Attention, seuls revêtent ce caractère intercalaire les échanges sans soulte d’actions résultant : 

  • d’une opération d’offre publique, de fusion, de scission, de division ou de regroupement réalisée conformément à la réglementation en vigueur,

  • ou de l’apport à une société créée pour procéder au rachat d’une entreprise par ses salariés.

 Par ailleurs les titres reçus en échange doivent revêtir la forme nominative et demeurer indisponibles sans être donnés en location jusqu’à l’expiration du délai restant à courir à la date de l’échange. 

En cas de cession ultérieure des titres reçus en échange au terme du délai d’indisponibilité ou de portage, le gain de levée d’options sera imposé, sauf option pour l’imposition à l’impôt sur le revenu selon les règles des traitements et salaires, aux taux réduits de 30 % (40 % au-delà de 152 500 €) ou 18 % en fonction de la durée de conservation.

Bonne journée

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