Licenciement, retraite … des précisions

En ce qui concerne le licenciement et la mise à la retraite du titulaire, le code général des impôts prévoit que seuls les titres résultant de la levée d’options intervenue au moins trois mois avant la date de réalisation de l’événement invoqué permettent de déroger au respect du délai d’indisponibilité sans perte du régime fiscal et social de faveur. 

Ces dispositions, issues du décret n° 91-182 du 19 février 1991, visent à réserver le bénéfice de l’exception au délai d’indisponibilité dont le respect conditionne en principe l’application du régime fiscal et social de faveur des gains de levée d’options, aux seuls salariés qui ont effectivement mobilisé leur épargne pour financer la levée de leurs options en méconnaissance d’un événement exceptionnel — licenciement ou mise à la retraite – de nature à entraîner une baisse de leurs revenus (cela provient d’une réponse ministérielle Gaillard,  parue au Journal officiel débats Assemblée nationale du 24 mai 2005, page 5337, n° 52158).

Ainsi, les options doivent avoir été levées par les bénéficiaires au moins trois mois avant la réalisation de l’un ou l’autre de ces événements, la cession anticipée des actions  correspondantes intervenant au plus tôt à la date de réalisation de l’événement puisque c’est précisément sa réalisation qui justifie la dite cession.

Au total, pour les titres acquis moins de trois mois avant la réalisation d’un des deux événements, pour ceux acquis plus de trois mois avant cette date mais cédés avant et pour ceux qui seraient, le cas échéant, acquis après la réalisation de l’événement, le gain de levée d’options est imposable selon les règles des traitements et salaires si le délai d’indisponibilité n’est pas respecté (cf. documentation administrative 5 F 1154 n° 132 et s.). 

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Bonne journée

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Les patrons, sont ils trop payés ?

 

Après « les Goinfres » de Philippe Bonazza, voici … « Les patrons sont ils trop payés » 

Sur un sujet d’actualité qui fait polémique : les salaires des « grands patrons » français, un spécialiste de la question nous livre son point de vue. 

La rémunération des P-DG français, qui peut atteindre des montants faramineux, est multiforme – leur fixe étant plus que complété par les bonus, stock-options et autres actions gratuites.

Et cela ne s’arrête pas à l’heure de leur départ : ils perçoivent alors les « golden parachutes » et les retraites financées par les entreprises ! 

Doit-on s’en offusquer et légiférer sur le sujet ? En réalité sont-ils les Français les mieux payés ? Peut-on comparer leurs rémunérations à celles de leurs homologues américains ? Le montant de leur rémunération met-il en péril leur entreprise ? 

Soyons clairs, sont-ils vraiment trop payés ? La réponse est probablement oui…

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Bonne journée

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Peut on appliquer l’abattement 1/3 pour durée de détention sur les stock-options ?

 

Non sur la plus value d’acquisition,

Oui pour celle de cession.

En effet, seul le gain net de cession correspondant à la différence entre le prix effectif de cession des actions et leur valeur réelle à la date de levée de l’option est susceptible de bénéficier du mécanisme de l’abattement pour durée de détention issu de l’article 29 de la loi de finances rectificative pour 2005 (1/3 d’abattement à partir de la 6ème année).

L’abattement est applicable indifféremment à une plus-value la ou une moins-value de cession.

Ainsi, l’abattement pour durée de détention ne s’applique pas à la plus-value d’acquisition résultant de la levée de l’option. 

Exemple en cas de moins-value : 1 000 options sur titres attribuées le 1er janvier 2006 au prix unitaire de 50 € sont levées le 1er février 2007. La valeur réelle des titres au jour de la levée est de 75 € par action. Ces 1 000 actions sont vendues le 15 septembre 2013 au prix unitaire de 90 €. 

Montant du gain net de cession soumis à l’abattement pour durée de détention : il s’agit du montant correspondant à la différence entre le prix effectif de cession des titres et leur valeur réelle à la date de la levée des options, soit 90 000 € (prix de cession des titres) — 75 000 € (valeur réelle à la date de la levée des options) = 15 000 € (plus-value).

Comme les titres cédés ont été détenus depuis plus de 6 ans et moins de 7 ans, un abattement pour durée de détention d’un tiers est applicable. La plus-value de cession réalisée est donc abattue de 5 000 €, soit une plus-value nette imposable de 10 000 €.

Le montant de l’avantage qui correspond à la différence entre la valeur réelle des actions à la date de la levée des options et le prix d’exercice reste égal à 25 000 € (75 000 € — 50 000 €).

Attention cependant, les prélèvements sociaux de 11% restent dus sur les gains nets de cession avant application de l’abattement pour durée de détention, correspondant à la différence entre le prix effectif de cession des titres et le prix d’exercice des options, soit 40 000 € (90 000 € – 50 000 €).

Bonne journée

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Chute des cours, chute des plus-values …



Le Monde

Extraits d’Article du monde.fr du 21 mars 2008.

Si la crise des subprimes, ces crédits immobiliers à risque distribués aux Etats-Unis, n’affecte pas visiblement les profits du CAC40, elle a en revanche un effet net sur leurs cours de Bourse. Depuis le mois de juin 2007 et le début de la crise, l’indice phare parisien a chuté de 20,36 %.

« Pour les patrons du CAC 40, cela signifie qu’une partie de leur fortune promise part en fumée. Selon le cabinet Proxinvest, leur rémunération annuelle vient pour moitié de l’attribution de stock-options. Ces instruments financiers leur permettent d’acheter, dans un délai de deux ou trois ans, une action à un prix fixé au préalable. Une opération qu’ils ont intérêt à faire si, à l’échéance, le cours de Bourse est supérieur à ce prix. »

(…)

« Du fait de la chute du marché, la plus-value potentielle a fondu à 183 millions d’euros au 19 mars. Ce sont donc 367 millions qui ont été rayés de leurs futures fiches de paie.

Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe LVMH, perd ainsi plus de la moitié de ses gains, qui restent estimés à 38,7 millions d’euros. »

 (…)

« Les patrons connaissent très bien la règle du jeu », indique Diane Segalen, du cabinet de chasseur de têtes CT Part ners. Pour Emmanuel du Boullay, cofondateur de l’Institut français des administrateurs, cet aléa pourrait se révéler vertueux. Il inciterait les dirigeants à privilégier d’autres outils comme les actions gratuites, dont le gain est certain, mais aussi plus « raisonnable » lorsque les cours de Bourse progressent. »

L’article complet sur lemonde.fr

Bonne journée

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SCOOP : une nouvelle instruction fiscale pour les stock-options …

 

En effet, la Direction Générale des Impôts va publier prochainement une instruction fiscale récapitulant l’ensemble des caractéristiques des stock-options.

La fiscalité s’étant complexifiée depuis ces dernières années (plan de stock-options émis avant le 27 avril 2000, après le 27 avril, avant le 20 juin 07, après le 20 juin …), l’instruction devrait reprendre l’ensemble des fiscalités applicables en fonction des dates d’émission des plans.

De plus, d’autres évènements ont également eu des impacts au niveau des attributions comme par exemple la loi TEPA du 21 août 2007 et la loi du 30 décembre 2006 pour le développement de la participation et de l’actionnariat salarié.

Cette instruction devrait répondre à quelques questions encore en suspend (on l’espère du moins !) comme par exemple le cas des fusions et des OPE, le cas du décès,  les seuils applicables …

Par contre, il est presque sur que le cas de l’expatriation ne sera pas traité dans cette instruction (peut être dans une autre également à suivre).

Naturellement nous suivons de très prêt la sortie de cette documentation et vous tiendrons au fait de ces avancées.

A bientôt …

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Stock-options et actions gratuites, des stratégies différentes

Pour les stock-options, lever les options lorsque le cours du titre est au plus bas, permet de diminuer la plus-value d’acquisition.

La plus-value de cession sera, à prix égal de revente, plus importante mais son taux d’imposition est plus favorable et l’imposition est subordonnée au dépassement du seuil de cessions de 25 000 €. Si ce seuil n’est pas atteint par le foyer fiscal au cours de l’année, la plus-value ne sera pas imposable. 

En matière d’action gratuite, cela ne peut s’appliquer. En effet, quelques soit le montant de cession (inférieur ou supérieur à 25.000 euros), la plus value d’acquisition sera toujours imposable. 

La deuxième différence importante en matière d’optimisation fiscale concerne les donations. En effet, comme il a été indiqué régulièrement sur notre Blog, pour les options attribuées jusqu’au 19 juin 2007, la donation des titres après les avoir levés, une fois la période d’indisponibilité de 4 ans expirée, permet de gommer la plus-value d’acquisition. 

Cela n’est également pas possible pour les actions gratuites.

En effet, toute donation sera considérée comme une cession est imposée en tant que tel. Faites donc très attention aux stratégies à mettre en place en fonction des gratifications que vous avez reçues. 

Bonne journée

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Mais où partent vos 11% de prélèvements sociaux ?

Les cotisations sociales sont destinées à financer le système de sécurité sociale qui dispose ainsi de ressources propres affectées à un budget distinct de celui de l’état. 

Ces cotisations sociales ne peuvent pas être assimilées à des impôts même si elles en ont l’odeur et le goût. Elles sont en effet obligatoires mais sont destinées à la sécurité sociale et offrent une contrepartie en terme de droits sociaux. 

 La CSG est à part et est destinée à financer les branches famille et santé de la sécurité sociale. C’est un véritable impôt sur le plan juridique. 

Le rendement de la CSG est supérieur à celui de l’impôt sur le revenu (70 milliard en 2007 à comparer à 56 pour l’IRPP).  

Les différentes contributions sociales peuvent, selon le cas, concerner toutes les catégories de revenus, des plus courantes aux plus accessoires :

– les revenus d’activité,

– les revenus de remplacement,

– les revenus du patrimoine,

– les revenus de certains produits de placement,

– les sommes misées ou gains perçus sur les jeux,

– les ventes de métaux et d’objets précieux. 

Les stock-options et les attributions gratuites d’actions sont naturellement concernés par ces contributions sociales (à hauteur de 11%  pour les émissions de plan avant octobre 2007).

Bonne journée

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Salarié expatrié, bientôt l’heure des déclarations fiscales

 

En effet, les revenus que vous percevez en tant que salarié détaché à l’étranger sont seulement exonérés en France dans 2 situations :

– lorsqu’ils sont soumis, dans l’Etat dans lequel vous êtes détaché, à un impôt sur le revenu au moins égal aux 2/3 de celui que vous supporteriez en France ;

– ou si ces revenus sont versés en contrepartie de l’exercice à l’étranger, pendant plus de 183 jours au cours d’une période de 12 mois consécutifs, d’une activité de chantiers de construction ou de montage, installation, mise en route et exploitation d’ensembles industriels, prospection et ingénierie ou d’une activité de prospection, recherche ou extraction de ressources naturelles ou enfin de prospection de la clientèle de certains marchés commerciaux lorsqu’il est établi que cette prospection conditionne réellement l’implantation de sociétés françaises à l’étranger.

Toutefois, vos salaires, même s’ils sont exonérés, doivent être déclarés sur votre déclaration d’ensemble des revenus car ils permettront aux impôts de déterminer votre taux effectif d’imposition (si vous avez d’autres revenus par ailleurs).

En pratique, vous devez déclarer ces revenus, à l’exception de la partie de ces salaires qui correspond à des suppléments de rémunération liés à l’expatriation sur la ligne TI de votre déclaration n° 2042.

Vous devez également souscrire une déclaration 2047, dans lequel vous reporterez le montant de ces revenus (à l’exception des sommes correspondant à des suppléments de salaires liés à l’expatriation) sous la rubrique « Revenus exonérés pris en compte pour le calcul du taux effectif ».
Cet imprimé doit être joint à la déclaration d’ensemble des revenus.

Cas des stock-options :

La question n’est toujours pas résolue bien qu’il semble que le dossier a été remis au dessus de la pile !

En effet, se pose toujours le problème du lieu d’imposition de la plus-value d’acquisition en cas de transfert à l’étranger (la plus value de cession étant toujours imposable dans l’état du domicile du cédant).

Est ce imposable dans le pays qui a donné lieu à l’attribution de stock-options ou est ce uniquement en fonction de la fiscalité du lieu de résidence ?

Bien qu’il semble que ce soit la situation n°1 qui a les faveurs des fiscalistes, il serait plus rassurant d’avoir une position définitive des impôts !

Bonne journée

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Les attributions gratuites d’actions

 

Les attributaires d’actions gratuites bénéficient d’un régime fiscal de faveur lorsque la procédure d’attribution gratuite d’actions respecte les conditions posées par la loi :

          report de l’imposition du gain d’acquisition au moment de la cession de titres (aucune imposition au moment de l’attribution)

          et possibilité de bénéficier d’un taux d’imposition forfaitaire. Pour bénéficier du régime fiscal de faveur, le bénéficiaire doit obligatoirement conserver les titres pendant une durée de 2 ans minimum à compter de leur acquisition définitive et ce même si l’AGE réduit ou supprimé le délai de conservation des titres. 

En revanche lorsque, pendant la période de conservation, les actions attribuées gratuitement sont échangées à la suite de certaines opérations (fusion, scission, offre publique, division ou regroupement), les titres reçus en échange bénéficient du régime de faveur s’ils restent indisponibles pour la durée de conservation restant à courir à la date de l’échange. Il en va de même, en cas d’apport des actions à une société ou à un FCPE dont l’actif est exclusivement composé de titres de capital (ou donnant accès au capital) de la société ou d’une société qui lui est liée. Ces opérations ne présentent qu’un caractère intercalaire. 

A défaut de respecter la procédure et les délais d’indisponibilités, les avantages qui résultent pour les salariés de l’attribution d’actions gratuites constituent un complément de salaire imposable dans la catégorie des traitements et salaires.

Bonne journée

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Stockpress : enquète sur la rémunération des grands patrons

Olivier Soler, consultant chez HayGroup, article de La Croix du 13 février 2008 (Extraits d’article) 

Les PDG du CAC 40 ont vu leur rémunération globale augmenter de 40 % en 2007, selon une étude publiée par HayGroup, groupe américain de conseil en management des ressources humaines. Cette hausse est due en grande partie à la rémunération différée, c’est-à-dire notamment aux plans de stock-options.

Selon cette étude, les grands patrons français ont reçu en 2007 une rémunération moyenne de 5,87 millions d’euros, loin derrière les Américains (12,97 millions), mais devant les Britanniques (5,85 millions).

Les patrons du CAC 40 sont aujourd’hui les mieux payés d’Europe. 

« Pour établir notre comparaison nous avons pris le package de rémunération des dirigeants du CAC 40, à savoir une partie payée en cash qui comprend le salaire et le bonus lié aux résultats de l’entreprise, et une partie de rémunération dite différée, comprenant les stock-options attribuées et les actions gratuites distribuées. Selon cette définition, 77 % des patrons du CAC 40 ont eu une rémunération qui a progressé de plus de 40 %.

Ces données sont établies à partir des résultats de 2006 des entreprises, une année excellente puisque, pour le CAC 40, ils avaient progressé d’environ 15 %, alors que leurs dividendes gagnaient 35 %. Pour la seule partie salaire plus bonus, la croissance du revenu médian de ces PDG a été de 19 %.

On peut donc noter que la totalité du package de rémunération des PDG progresse surtout sous l’effet des stock-options et des distributions gratuites d’actions. Mais les PDG qui n’ont pas tenu leurs objectifs n’ont pas enregistré une telle progression de leur rémunération.Nous n’avons pas produit d’analyse par secteur d’activité, puisque dans le CAC 40 ne figure qu’une, voire deux sociétés, par secteur d’activité, une analyse sectorielle n’aurait donc pas de signification.On constatera encore qu’il y a un marché international des dirigeants.

Et s’il y a encore peu de PDG français dans les multinationales étrangères, la situation pourrait évoluer. Ils ont aujourd’hui le potentiel pour le devenir, parce qu’ils occupent d’ores et déjà des postes de premier plan. 

Dans ce contexte d’internationalisation des PDG, on relève encore dans notre étude que le package de rémunération des PDG américains reste supérieur à celui de leurs homologues français, mais que ces derniers sont les mieux payés d’Europe, dépassant par exemple la rémunération moyenne britannique. Pour 2007, les choses pourraient changer, puisque la partie rémunération différée est liée à une Bourse qui était moins florissante en fin d’année. » 

En savoir plus, www.la-croix.com 

Bonne journée

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